10/01/2009

Intoxication d'information



"C'est le baiser d'adieu du peuple irakien, chien!"
Voici les mots qu’a prononcé Mountazer al-Zaïdi en jetant ses deux chaussures au visage du chef d’état américain, Georges Bush.

C’était le 14 décembre 2008, Georges Bush fait une visite imprévue en Irak, tant dis qu’il patrouille tel un gardien de l’ordre dans la savane irakienne, il tombe par hasard sur une horde de journaliste, alors que le premier ministre irakien, Nouri Al-Maliki fait le pied de guerre dans une salle de conférence. Les drapeaux américains et irakiens jonchent la salle. C’est ainsi que Georges Bush décide de s’arrêter imprévisiblement à cette mono-conférence du ministre irakien pour revenir sur ce qu’il a apporté à l’Irak depuis 2003 et aussi pour dire adieu à ce peuple accueillant qu’il aime tant.

Néanmoins dés que le chef d’état tente de prendre la parole, un jeune journaliste, Mountazer al-Zaïdi se lève de l’assemblée journalistique pour envoyer successivement ses deux chaussures au visage du chef d’état américain dans le soi disant but de « l’humilier ». Monsieur Bush évite les deux chaussures de justesse.

Ceci est la version que nous avons pu entendre ou lire dans les médias, et bien je vais vous révéler les dessous de l’affaire.

Revenons tout d’abord à l’essence de cette affaire, le 11 novembre 2008, Georges Bush reçoit Barack Obama à la maison Blanche pour effectuer la « transition ». Cependant les journalistes se sont posés une question à l’issu de cette transition : « t’étais invité toi ? », en effet les images de ce moment sont rarissime, par conséquent les journalistes sont très obscurs sur ce qui s’est passé ce jour là entre les murs de la Maison Blanche. En effet il serait formidable que les deux hommes se soient entendus et que l’un est même converti l’autre. Seulement quand on s’appelle monsieur Bush que l’on est texan, que l’on a eu un père président républicain, que l’on a suivi des cours à la Harvard Business School, que l’on a fait deux mandats successifs « d’homme le plus puissant du monde » et que l’on a trouvé « dieu » (oui mesdames et messieurs Georges Bush a trouvé dieu quand il s’est arrêté de picoler), on ne se fait pas influencé par un noir. Et puis quand on est noir au Etats-Unis, on ne fait pas confiance à un texan qui veut tirer sur des mexicains.
Le fait est que les deux hommes se sont entretenus sans que l’on puisse savoir de quoi. La seule chose qu’ait dite en public Georges Bush sur son successeur est la suivante: "Nos concitoyens ont choisi un président qui représente un triomphe dans l'histoire des Etats-Unis, un hommage au travail acharné, à l'optimisme et à la foi dans la promesse immuable qu'offre notre pays".
Cette phrase ayant été dite à une allocution radiophonique n’est en faite que celle de l’imitateur américain, Jim Meskimen. Georges Bush n’a jamais dit de telles choses concernant le nouveau président.
Depuis le 11 novembre 2008, Georges Bush craint le jour de ce fameux « 20 janvier 2009 », où il ne redeviendra plus qu’un simple citoyen américain.
Imaginez ce que ressent ce pauvre homme qui du jour au lendemain passera d’homme « le plus puissant du monde » à simple citoyen américain à égalité avec un « noir ». Cet homme doit ressentir un tel affront, lui qui avait arrêté de boire, ceci ne serait pas étonnant de le voir dans quelques mois dans une clinique de désintoxication ou dans des groupes de soutien d’alcooliques anonymes. D’ailleurs je lance un appel, si vous êtes américain, alcoolique et que vous participez à des groupes d’aide (et évidemment si vous parlez français), pensez à ne pas rejeter le petit « Larry » qui sera venu intégrer votre groupe de soutien. Car à moins que vous soyez aveugle ou que vous ayez passé trente ans en prison sans télévision, ayez de la compassion pour cet homme en détresse.
Bon bref, pour revenir à notre affaire, Georges (appelons-le seulement Georges dorénavant) à la suite de cet entretien avec Barack Obama, a eu une envie folle de prendre son jet « imprévision » et de voler vers l’Irak pour aller se balader un peu, histoire de se calmer à la suite de la « transition ».
Tandis que les télévisions du jet présentent une mosaïque de chaine internationale et américaine, Georges remarque ce jeune reporter sur la chaine Al-Baghdadia, c’est ainsi qu’une idée germe en lui.
Georges appelle son assistante et lui demande de se débrouiller pour qu’il puisse d’ici une heure, parler avec cet homme qu’il voit à la télévision.
50 minutes plus tard le numéro personnel de l’irakien est sur sa tablette (en effet, les secrétaires sont très performantes). Georges empoigne un téléphone sécurisé de l’avion (car les présidents n’ont pas le droit d’avoir de portable pour cause d’un trop fort risque d’espionnage, leur portable ne sont jamais sur eu, ils utilisent différents « téléphones-satellites.») et appelle le jeune journaliste.
Ne me demandez pas comment j’ai réussi à me procurer cet enregistrement (on ne dévoile jamais ses sources) :
(Sonnerie d’appel)
«- Allô, monsieur Mountarez al-Zaid?
- Non monsieur, c’est Mountazer al-Zaïdi!
- Oui et ben c’est ce que j’ai dis !
- Non, vous avez dit Mountarez al-Zaid !
- Bon je ne vous appelle pas pour ça !
(Légère coupure dû au téléphone satellite)
- Allo !
- Oui, oui, je suis là !
- Pourquoi m’appelez-vous sur mon portable personnel ?
- Je l’ai obtenu, peu importe comment je l’ai eu.
- Et a qui ais-je à faire ?
- Au président des Etats-Unis d’Amérique (petite musique patriotique avec roulement de tambour en fond).
- Et bien surprenant. Pourquoi m’appelez-vous ?
- J’ai un petit marché à vous proposer qui nous serait profitable à tout les deux… »
La suite de l’enregistrement n’est pas disponible.
Le tout est que le président a atterrit deux heures après son coup de fil au jeune journaliste, sur une des bases américaines près de Bagdad, celui-ci a immédiatement pris un véhicule banalisé avec chauffeur prêté par la base. Georges a rejoint Mountazer au Babylone Palace, un hôtel modeste de Bagdad. Le journaliste l’attendait dans une des suites du palace. Ma source affirme que les deux hommes ont passé environ deux heures dans la suite, celui-ci a tenté d’écouter à la porte où il a pu entendre la conversation des deux hommes qu’il a pu enregistrer sur dictaphone, laquelle il m’a fait transmettre :
« - Alors que faisons-nous pour ça ?
- Il faut trouver un geste fort ! (Bush)
- De quel type ?
- Du type atteinte physique.
(Bruit de pas)
- Tu me jettes tes pompes dessus ! Et tu me cries un truc comme: "creves!" pour que ce soit aussi une aggression verbale.

- Et ensuite ?
- Je les évite et après tu pars en courant vers la sortie. Je fais comme si je ne m’y attendais pas du genre « tiens je suis étonné ! »
- Et j’y gagne quoi dans l’histoire ?
- Tu deviens un héros pour ta société !
- Et vous, vous y gagnez quoi ?
- Et ben moi, je t’explique, les images vont faire le tour du monde, les journalistes parleront de moi et oublieront l’autre noir ! Ensuite les occidentaux vont avoir peur car ils vont croire que ton peuple se rebelle contre l’armée en Irak ! Le 20 janvier 2009, quand l’autre reprendra la main, ca sera le « bordel total » chez toi. Comme ça, je lui aie pourris ses relations internationales avant de lui redonner la place. De plus il n’a pas d’expérience, les américains se rendront compte que c’est un « bon à rien » et les républicains reviendront sur le siège et le congrès en 2012. Dans le meilleur des cas, le Congrès le vire à coup d’ « impeachment ».
Et je te jure que l’on ne refoutra plus jamais nos pieds dans ton pays, parole de texan !
- ça me parait honnête comme marché. »
(Fin de l’enregistrement)
C’est ainsi que Mountazer s’entrainera toute la nuit du 13 au 14 décembre 2008 à envoyer ses chaussures de taille 43.

Le 14 décembre 2008, jour de l’opération, tout se passe merveilleusement bien, Georges évite les deux chaussures successivement.
En effet ce qui m’a mis sur la voie pour cette affaire est que Bush a relativement bien esquivé les chaussures lancées, incroyable non ? Comme si il savait que Mountazer lui enverrait ses souliers.
Le seul problème pour plus de crédibilité est que le journaliste a été tabassé par les hommes de la sécurité. On ressent dans le regard de Bush une lueur qui a su dire : « merde, ce n’était pas prévu ça ! »

Epilogue :
Mountazer al Zaïdi est aujourd’hui un grand héros de la résistance irakienne contre l’occupation américaine. Néanmoins le plan diabolique des deux hommes s’étant assez mal déroulé du fait qu’ils avaient oublié certains détails tels que la réaction du gouvernement irakien. Mountazer al Zaïdi est actuellement en détention provisoire en l’attente de son procès, mais je pense qu’il sera vite libéré et excusé :
« "L'agression", filmée, symbolisant la colère et la frustration du monde arabo-musulman après huit années d'administration Bush, a été diffusée en boucle par les télévisions du monde entier et sur internet, transformant Mountazer al-Zaïdi en héros vengeur et icône de la résistance contre l'occupation américaine. Des manifestations de soutien pour exiger sa libération ont eu lieu dans de nombreux pays arabes, le parlement jordanien a observé une minute de silence en signe de solidarité, des centaines d'avocats se sont proposés pour assurer sa défense gratuitement, des télévisions arabes lui ont proposé un emploi (l'une d'entre elles, la libanaise NTV, propose même de le salarier "à compter de l'instant où la première chaussure a été lancée"), et la fille du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a annoncé qu'elle le décorerait de "l'ordre du courage". La marque de chaussures Baydan doit pour sa part faire face à un afflux de centaines de milliers de commandes pour le "modèle 271" judicieusement rebaptisé "Bush shoes". » (extrait d’un article de la République des lettres)
Cependant qu’en est-il de Georges Bush en ce moment ?
Vous ne l’auriez pas aperçu à votre groupe de soutien des "alcooliques anonymes" ?

L.P

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