08/03/2010

Matière grise - L'ère du vide de Gilles Lipovetsky



Gilles LIPOVETSKY est un essayiste et philosophe français, il est né en 1944 et est agrégé de philosophie à l’université de Grenoble. Après l’écriture d’une dizaine d’essais, on associe son nom à une pensée postmoderniste, d’hyper-modernité mais aussi d’hyper-individualisme.

Il est chevalier de la légion d’honneur ainsi que docteur Honoris Causa de diverses universités internationales. Il est aussi membre du Conseil d’analyse de la société qui a pour mission de conseiller le Gouvernement concernant les politiques ayant des enjeux liés à des faits de société (conseil placé auprès du Premier Ministre).

L’ère du vide est son premier ouvrage et surtout le plus renommé, il a été écrit en 1983 et publié en 1987 aux éditions Gallimard. Dans ce dernier, il avance la pensée qu’il se fait du monde actuel ainsi que les raisons et les conséquences du visage d’une telle société qui organise aujourd’hui la majorité des hommes, c’est la « société individualiste ».

Avant tout propos, il faut nécessairement replacer cet ouvrage dans son contexte, c'est-à-dire les années 1980. L’individualisme se montre alors au centre même de sa pensée et ce phénomène ne perdure que par l’acceptation de divers comportements et faits de société qui l’entretienne et l’inscrit durablement comme « figure de proue » de la société de consommation et du capitalisme.

I) Un consommateur mal dans sa peau : un individu noyé dans la masse :

La société fait l’homme mais les hommes ne font-ils pas la société ? L’ouvrage de Lipovetsky se situe toujours dans cette mince partie de la relation entre l’homme et la société ou devrait-on dire « sa société ».

Lipovetsky a une pensée assez simple sur la société qu’il appelle « post-moderne ».

Il explique que la société « post-moderne » provient d’une révolution en deux temps. La première a eu pour but de réclamer des valeurs d’égalité, de liberté et de tolérance, c'est-à-dire la première phase de la construction de « l’individu » et de « l’homme » comme on le conçoit actuellement (conception française de droits de l’homme en 1789, révolution anglaise pour le droit à la propriété, etc.). Puis une seconde, dans les années 1960, qui a individualisé au maximum l’individu, la société a alors vu progressivement ce glissement par l’affirmation de la consommation de masse, ce qui a mené à la « société post-moderne ».

Cette révolution a créé un individu à son image dont Lipovetsky nous expose les désirs, les inquiétudes et les buts. L’homme est devenu un consommateur, ce qui n’a d’ailleurs rien de nouveau dans la pensée philosophique et sociologique générale. Cependant ce qui dicte son comportement est ce qu’appelle Lipovetsky : « la séduction », elle est selon lui constante dans tous les domaines (sexe, politique, médias) ayant pour but un « hédonisme de masse » (la recherche du plaisir et l'évitement du déplaisir constituent des impératifs catégoriques). Il faut un être comblé dans ses désirs et pour ceci il n’y a rien de plus efficace que de le « personnaliser ». Ainsi Lipovetsky parle de « procès de personnalisation » qui consiste à bannir le vocabulaire ayant une « connotation d’infériorité, de difformité, de passivité et d’agressivité », au profit d’un vocabulaire neutre et objectif, toujours de manière à toucher le plus grand nombre d’individu. Mais le « procès de personnalisation » est à l’origine d’un nouveau mal de l’individu : « l’indifférence ».

L’indifférence ne se caractérise plus par la privation mais par l’excès de sollicitation (ex : l’atomisation des institutions), l’homme apparaît indifférent à son environnement, il est le produit de la société démocratique offrant la liberté par la consommation.

Il subsiste selon lui, un véritable « procès de l’indifférence pure », c’est à dire que tous les goûts, tous les comportements peuvent ainsi vivre ensemble sans s’exclure, c’est ainsi l’apothéose du temporaire et de la réunion de l’individualisme.

Ainsi plus on informe, plus on donne de responsabilités, plus il y a du désengagement ce qui finalement n’est pas de l’aliénation ni même de la passivité, mais de la simple indifférence d’un individu que l’on tend à personnaliser dans la masse donc une véritable antinomie (deux principes opposés qui finalement se complètent et s’acceptent de par la conception actuelle de la société).

« L’homme n’est ni le décadent de Nietzsche ni le travailleur opprimé de Marx, il ressemble davantage au téléspectateur essayant ‘pour voir’ les uns après les autres les programmes du soir, au consommateur remplissant son caddy ».

Or, il suffit d’un rien pour que l’indifférence se généralise et gagne l’existence même, l’homme est finalement vulnérable, notamment en se caractérisant par une désertion de la res publica.

Le relationnel s’efface dans un désert d’autonomie et de neutralité. Le système entraine une isolation voulue mais qui une fois subite est intolérable (ex : le suicide). L’indifférence et la personnalisation de l’individu ont entrainé cet autre mal de l’homme qu’est le « narcissisme ».

Pour Lipovetsky, le narcissisme est le « surgissement d’un profil inédit de l’individu dans ses rapports avec lui-même et son corps, avec autrui, le monde et le temps, au moment où le capitalisme autoritaire cède le pas à un capitalisme hédoniste et permissif ». C. Lasch, un sociologue américain, est cité par Lipovetsky, celui-ci a écrit un ouvrage, « la culture du narcissisme » en 1979. Il avance notamment qu’il existe une peur moderne de vieillir et de mourir qui se caractérise finalement comme une composante du narcissisme entrainant un désintérêt envers les générations futures et au contraire pour un intérêt excessif du soin de sa personne. Cependant on pourrait recevoir ce narcissisme comme un simple regain de l’amour propre, mais selon Lipovetsky le narcissisme est en fait un mal être de l’individu, l’homme est un « homo psychologicus ».

Toutefois le narcissisme n’est pas qu’un renfermement sur soi, il est très influent sur l’autre, c'est-à-dire qu’il existe un besoin d’approbation de l’Autre, le comportement est orientée par l’Autre. Finalement, le Moi se retrouve tout de même dépendant envers autrui, tout en restant seul (antinomie). Le problème est qu’une personne qui souhaite se libérer des codes et coutumes « en quête d’une vérité personnelle » se retrouve nécessairement asociale et marginalisée de la société.

Pour Lipovetsky, la réussite ne se fait plus par la richesse uniquement, elle a dorénavant une signification bien plus psychologique, un individu désire plus être envié que respecté. Ainsi les relations inter-individus sont des rapports de domination : « des rapports conflictuels fondés sur la séduction et l’intimidation ».

Ce sont ces désordres « de type narcissique qui constituent la majeure partie des troubles psychiques traités par les thérapeutes », les névroses classiques ont donc disparu pour laisser place à un mal universel : « le Moi ».

Ce phénomène s’explique par « la fuite devant le sentiment » selon Lasch, les gens ont honte et se replient sur eux-mêmes. « Désolation de Narcisse, trop bien programmé dans son absorption en lui-même pour pouvoir être affecté par l’Autre, pour sortir de lui-même, et cependant insuffisamment programmé puisque encore désireux d’un relationnel affectif » (Lipovetsky).

II) Une société antinomique : ivre de changement et pourtant stagnante :

Le terme de « l’ivresse » n’est ici pas anodin. Il qualifie cette maladie qu’est la volonté de changement de notre société mais aussi cet illogisme qui la fait perdurer sur les bases de principes avancés par Lipovetsky n’étant en aucun point commun. Ces principes sont le déclin artistique général, une société avide d’humour et de rire facile, et un regain de la violence, mais qui pourtant fait que tout cela fonctionne et pourtant stagnante.

La société « post-moderne » se caractérise par un déclin sérieux de la création artistique.

Le modernisme est simplement une nouvelle logique artistique ayant pour base la rupture et la discontinuité et ayant pour but une négation de la tradition par le culte du changement et de la nouveauté. L’idée est de rompre avec le passé et donc de proposer de pures œuvres neuves. Selon O. Paz : « la modernité est une sorte d’autodestruction créatrice… L’art moderne n’est pas seulement le fils de l’âge critique, mais le critique lui-même ». Ainsi l’orientation de l’art s’est tourné vers l’individu, vers l’être en tant que fin c'est-à-dire un droit à la libre disposition de soi (ex : Courbet). Mais le modernisme a du nécessairement s’allier au scandale pour manifester la rupture. Comme le remarque judicieusement l’auteur : « L’art moderne s’enracine dans le travail convergent de ces valeurs individualistes que sont la liberté, l’égalité et la révolution ». Le résultat n’est pas que matériel, il est aussi sensoriel c'est-à-dire que l’appréciation de l’œuvre a changé. Avant, elle apparaissait comme réfléchie et éclairée alors que le modernisme, lui, appelle « la sensation, la simultanéité, l’immédiateté et l’impact ».

Mais le sentiment d’époque révolutionnaire s’est perdu, le « nouveau » est rare et tellement faible qu’il ne présente pas de véritable rupture. C’est l’ère de l’art postmoderne qui n’est plus vecteur de révolution et qui s’épuise dans les stéréotypes. Lipovetsky parle de héros « fatigués », malgré que certains groupes dît de « la Figuration libre » se déclarent contre l’avant-garde et ne cherchent à créer que pour eux-mêmes tout en excluant cette volonté des autres artistes à forcément être « moderne ». Et quelque part, ceci à provoquer chez le spectateur un dédain pour l’art nouveau étant plus sujet à sourire qu’à s’extasier.

Lipovetsky considère que de toutes les sociétés, seule la société postmoderne peut se revendiquer de société humoristique, elle est la seule par un procès à avoir dissout les oppositions du « sérieux et du non-sérieux ». Le comique s’est installé dans le quotidien des personnes, c’est un impératif social.

L’humour se manifeste d’un point de vue narcissique c'est-à-dire autour de l’individu même, ainsi il est souvent lié à l’esthétique, au quotidien puisque que les normes sont constamment transgressées, ce qui n’apporte donc plus de rire. De fait, l’humour s’adapte à l’image de l’homme actuel. L’auteur tient à remarquer que : « le reflux du rire n’est qu’une des manifestations de la désocialisation des formes de la communication, de l’isolation douce postmoderne ».

L’humour est aussi politique, de la sorte, il sert aussi à faire prendre conscience de cette « mascarade » que les gens pensent vivre et pourtant dont ils s’accommodent. Par exemple en novembre 1980, l’humour en politique a atteint son summum quand Coluche s’est présenté à l’élection présidentielle, tout ceci n’étant au début qu’une critique des hommes politiques par le « candidat bouffon » s’est vite transformé en une campagne très sérieuse. Ce qui prouve le très large champ d’action de l’humour sur les hommes.

La violence s’inscrit aussi dans une logique antinomique tout comme les deux principes précédemment avancés. Elle rend la société « ivre » et amène pareillement des reflexes identitaires qui la font stagner, et enferme encore l’individu dans sa sphère privée.

Dans les sociétés primitives, la violence ne s’exprimait que pour des raisons « d’honneur et de vengeance » selon Lipovetsky qui s’appui sur la thèse de L. Dumont. Ensuite, dans les époques de l’avènement de l’Etat, la violence s’affirme dans un but « de conquête, d’expansion ou de capture ». Mais depuis le XVIII ème siècle, les crimes ont largement diminué ceci est dû comme N. Elias l’affirme à l’incompatibilité avec la différenciation et la monopolisation de la contrainte physique légitime de l’Etat moderne. La violence est donc « ni nécessaire, ni utile, ni même possible ».

Aujourd’hui, on remarque néanmoins une redondance des termes « d’insécurité et de violence », et pourtant la violence, par preuve de taux de criminalité est basse par rapport aux périodes passées, car la consommation accentue une pacification des comportements puisque l’individu ne vit que pour lui et donc la mort finit par s’inscrire comme « interdit majeur de nos sociétés ».

Lipovetsky aborde cependant le constat de la montée des viols, des crimes majoritairement perpétués par des minorités exclues, ainsi que les tentatives de suicides, qui finalement s’inscrivent plus comme une décadence naturelle de l’homo psychologicus, qui se sent « mal dans sa peau ».

« L’individualisme contribue désormais à abolir l’idéologie de la lutte des classes » (Lipovetsky). Ainsi, l’auteur s’est attardé sur le phénomène de « Mai 68 » cette mini révolution n’avait pas pour but de prendre le pouvoir mais « de changer la vie, de libérer l’individu des milles aliénations qui quotidiennement pèsent sur lui ». Mai 68 est donc, en ce sens, « moderne par son imaginaire de la Révolution » mais aussi « postmoderne par son imaginaire du désir et de la communication » ainsi que dans « son caractère imprévisible, sauvage ». C’est le meilleur exemple de la tentative de détourner et cassé le règne de l’individualisme contemporain et de la société individualiste postmoderne pour s’affirmer comme « modèle probable des violences sociales à venir ».

Malgré un ouvrage quelque peu pessimiste sur l’homme et la société, et des principes à remettre dans leurs contextes temporels, l’ère du vide est un essai de constats et non de solutions, encore au goût du jour. La pensée de Lipovetsky ne paraît en ce sens pas trop dépassée et est en phase avec les événements actuels, en effet les grèves pour « cause sociale » se multiplient sérieusement (licenciements économiques, crise écologique).

L’homme reste néanmoins enfermé dans son quotidien de banalité (« métro-boulot-dodo ») et de stéréotype (télévision, publicité, vêtements, soins médicaux, discount, musique, etc.) de la sorte que l’individualisme post-moderne possède encore de beau jour devant lui.

11/12/2009

Dans le velours - Forêts de Wajdi Mouawad

La nudité parait très importante chez Mouawad, elle représente la fragilité de l'homme dans sa forme foetale...



Mercredi 9, direction théâtre pour aller voir LA pièce de 4h, Forêts de Wajdi Mouawad, un auteur libano-québéco-français (ça c'est du CV).

Mais bon 4h, je commence à baliser, je me dis:

"4h, woaw 4h, ça va être long, si c'est nul je me téléporte direction la sortie dés l'entracte."

Enfin 19h30 approche et les sbires du théâtre commencent à nous dire qu'il faudrait peut être songer à aller asseoir nos jolies petites miches sur les fauteuils de velours pourpre de la grande salle.

On s'exécute, La large salle compte un bon nombre de vieux.

C'est d'ailleurs incroyable, les vieux se trompent constamment de place au théâtre et ils répondent souvent d'un air surpris: "ah mais non je suis bien à ma place", ils vous montrent leur place: "c'est bien la place R42... enfin, j'ai pas mes lunettes".

Imbécile de vieux, ici c'est la place P18, dégage maintenant!


C'est bon, c'est bon, je me calme et je retourne au lyrisme que m'impose la tradition de la critique d'art.


Nous nous installons et le rideau d'obscurité tombe sur la salle, la sonorité s'atténue et les âmes s'apaisent le temps du mince moment de silence (si jouissif) qui correspond au temps de concentration des acteurs et du public...


LUMIERE,

S’en suit 4h, merde, 4h qui sont finalement passées très vite.

...

Bilan, Mouawad nous a présenté à travers différentes générations de femmes, une conception animale de l'amour mais en même temps tellement humaine et fragile.

On découvre les méandres du destin d'une adolescente québécoise accompagnée d'un paléontologue français qui vont découvrir ensemble la terrible histoire d'une lignée de femmes maudites par le destin.

Les femmes deviennent victimes des hommes et pourtant leur force de caractère et leur courage impressionnent.

Sans trop en dire sur l'intrigue, je veux surtout m'attarder sur la mise en scène.

Les confrontations entre passé et présent sont très bien orchestrées telles des photos vivantes du temps passé, les personnages semblent vivre sur plusieurs époques tel des fantômes hantant la scène.

La mise à l'honneur de la nature transforme la scène en véritable lieu de voyage et on se sent tout de suite transporté de Québec actuel jusqu'à la France des années 40, doublé d'acteurs qui n'hésitent pas à montrer tout leur talent et toute leur justesse sans aucun complexe.


La tombée finale de pétales de rose est fatale pour le public et conforte l'idée d'une pièce nettement réussie dont les acclamations en témoignèrent.


La seule critique que je trouve ici à amener, est la difficulté purement due "à mon ouïe française" des accents québécois étant parfois quasi incompréhensibles malgré un effort des comédiens pour s'adapter au "spectateur français moyen".

Concernant la mise en scène, je regrette seulement la "pluie" dont les critiques parlaient, cependant ceci reste à l'appréciation et aux moyens de chaque théâtre, qui ne peut pas forcément se permettre de mouiller toute sa salle, pour quelques capricieux de mon espèce.

Un auteur largement à la hauteur du Molière (meilleur auteur dramatique francophone - 2005) dont il a été récompensé pour sa pièce Littoral.


Je me suis finalement extirpé des fauteuils moelleux du théâtre, je suis rentré chez moi, j'ai attendu quelques jours le temps que la pièce murisse dans mon esprit et je viens enfin vous dire d'aller la vivre (ou pour les plus feignants la lire)...

02/11/2009

Le Fantasme de "l'Androgynos Primitivos"

par Marisol La Platonique

28/05/2009

3615 Voyance...


Dire que des gens croient à ça...

Mon père m'a raconté qu'il avait un collègue qui allait voir régulièrement un marabout... Et ce marabout effectuait des "protections", c'est à dire que pour une certaine somme d'argent, il entreprenait avec son client un rituel qui avait pour effet de le protéger entièrement.
Cependant ce collègue, qui un mois à eut des difficultés financières, était allé voir son marabout et lui avait dit qu'il n'avait que la moitié de la somme habituelle pour le rituel de la "protection". Et bien le marabout lui a fait une "demi protection"... "Je crois qu'Harry Potter a encore beaucoup à apprendre"... La manipulation de l'esprit reste aujourd'hui la seule grande magie... 

L.P

11/05/2009

Sauvons les pandas!!



Je viens de trouver un moyen de relancer l'espèce des pandas. Un carton d'alcool et une bonne gueule de bois...

Stoppons les films pornos pour Panda...

L.P (dessin et semblant d'article).

10/05/2009

Porno 2.1


No Comment...

[L.P]

15/03/2009

Suis le nez, la gueule et la banane...



Après quelques mois d'inaction sur cette tribune.
Je veux réécrire quelques mots pour un grand artiste, Alain Bashung.
Hier soir, 18h, le cancer a emporté ce vieux de la veille!
Diminué aux victoires de la musique, on a pu voir un homme malade qui a toujours reconnu avoir fait des excès dans sa vie, ce qu'il a visiblement jamais regretté.

Les mots étaient son charme et sa musique son arme.
Mon père disait: "il aurait pu devenir un Gainsbourg!"
Pourquoi le comparer, pourquoi dire qu'il était un géant maintenant qu'il a passé sa musique à gauche. Les pisseux de journaleux n'ont quasiment jamais parlé de lui au profit d'artiste éphémère et incapable d'écrire le moindre texte poétique.
Bientôt on aura le droit aux "compils Bashung hommage", pitoyables profiteurs!
Ces gens là n'ont rien compris!

Les mots, la mélodie, le charisme, la voix, le regard... quelque soit le nom qu'on lui donne, c'est une étrange alchimie, le parfait produit d'un homme touchant...


L.P

18/01/2009

"Dans le l'art!"


"- Et toi, t’as vu l’expo Picasso ?

- Picasso ? Le mec qui peint n’importe comment ? Très peu pour moi !"


Malheur à ceux qui ont déjà prononcé ces mots ! Heureusement, ils ont encore le temps de se rattraper en courant de ce pas voir l’exposition Picasso et ses maîtres qui a lieu au Grand Palais jusqu’au 1er février.

Vous me direz, quel est l’intérêt pour ceux qui, a priori, n’aiment pas Picasso d’aller voir cette exposition dont tout le monde parle ?

Et là je vous réponds que c’est l’occasion de découvrir la production protéiforme de Picasso en regard avec les toiles des plus grands peintres de l’histoire de l’art.

Ainsi vous découvrirez que si ce cher Pablo se permet quelques fantaisies et invente le cubisme, c’est tout simplement parce qu’il est un as de la technique dès son adolescence, grâce aux copies des plus belles œuvres de l’Antiquité (une référence pour tout peintre qui se respecte).

Il peut dès lors s’attaquer à l’invention de nouvelles formes ainsi qu’à la réécriture des grands tableaux, Les Ménines de Vélasquez par exemple, pour n’en citer qu’un.

Grâce à des salles thématiques, la lecture des œuvres est aisée, même si la muséographie (la façon d’agencer les œuvres, ndrl) n’est pas exceptionnelle – chose qu’on ne peut habituellement pas reprocher au Grand Palais- et que certains rapprochements ne sont pas des plus pertinents. Pour finir de vous allécher, je vous annonce que, et c’est une première en France, l’exposition sera ouverte sans interruption du vendredi 30 janvier 9 heures, au lundi 2 février 20 heures.


Alors, si faire la queue pendant deux heures vous décourage, je vous invite à aller admirer le génie du XXe siècle en pleine nuit. Je vous promets de biens belles rencontres. Vous y repenserez en tombant sur La Maja desnuda de Goya, accrochée en face de La pisseuse de Picasso.


Du pur bonheur.


Marine G.

17/01/2009

Amour, Gloire et Beauté...

La rencontre de notre joyeux couple présidentiel ne s’est pas passée de la manière dont les médias ont pu le raconter. Nous tenons ici une version quasi exacte de cette rencontre :

Le Sarko et la Carla :

Maitre Sarko, sur un arbre perché
Tenait en son bec un lingot
Maitresse Carla par l’odeur alléchée
Lui tint à peu près ces mots :
« Hé ! Bonjour, Monsieur Le Sarko.

Que vous êtes joli ! Que vous me semblez beau!

Sans mentir, si votre costard
Se rapporte à votre brushing,
Vous êtes le Phénix des hôtes de ces bois. »
A ces mots le Sarko ne se sent pas de joie ;

Et pour montrer sa belle voix,
Il ouvre un large bec, prend en ses mains sa proie.
S’approche et dit : "Ma bonne Madame,

Apprenez que tout flatteur
Vit aux dépens de celui qui l'écoute :
Cette leçon vaut bien un lingot, sans doute. "
La Carla, honteuse et confuse,
Accepte le lingot et la compagnie de l’animal trapu.


«Un lingot peut en cacher un autre (enfin ça dépend chez qui).»

L.P

12/01/2009

Rolex Time











"les Riches ont les Rolex, les pauvres les regardent et Sarko possède le magasin."
M.G (dessin)

11/01/2009

skyzophrénie inquiétante!!


La nature est capable de faire bien des miracles cependant la chirurgie esthétique est bien plus "forte"...

Voici un portrait dérobé au docteur Jockovitch, spécialiste en chirurgie estétique faciale de la clinique de Тверская à Moscou en Russie, ou devrais je dire en ex-URSS...

Ce portrait a été trouvé dans un dossier au nom de "Camarade Olivietz Besancenovik". Ce nom est totalement inconnu des services hospitaliés soviétiques...

Les services d'ordre moscovites recherchent activement cet individu accusé de trouble à l'ordre public et pour fanatisme d'une icone interdite du nom de Léon Troski.
Les autorités russes ont lancé un mandat d'arret international depuis 1982 contre ce dit individu, elles ne possèdent cependant que cette photo. Celles ci pensent que l'inconnu aurait immigré en europe de l'ouest et qu'il aurait refait appel à la chirurgie plastique.

Les autorités redoutent qu'il tente d'étendre sa doctrine dans cette région d'europe.
Je vous fait donc parvenir ce portrait envoyé par le gouvernement russe pour que l'individu soit arrété et jugé dans son pays natal, l'URSS.
L.P (dessin et article)

10/01/2009

Intoxication d'information



"C'est le baiser d'adieu du peuple irakien, chien!"
Voici les mots qu’a prononcé Mountazer al-Zaïdi en jetant ses deux chaussures au visage du chef d’état américain, Georges Bush.

C’était le 14 décembre 2008, Georges Bush fait une visite imprévue en Irak, tant dis qu’il patrouille tel un gardien de l’ordre dans la savane irakienne, il tombe par hasard sur une horde de journaliste, alors que le premier ministre irakien, Nouri Al-Maliki fait le pied de guerre dans une salle de conférence. Les drapeaux américains et irakiens jonchent la salle. C’est ainsi que Georges Bush décide de s’arrêter imprévisiblement à cette mono-conférence du ministre irakien pour revenir sur ce qu’il a apporté à l’Irak depuis 2003 et aussi pour dire adieu à ce peuple accueillant qu’il aime tant.

Néanmoins dés que le chef d’état tente de prendre la parole, un jeune journaliste, Mountazer al-Zaïdi se lève de l’assemblée journalistique pour envoyer successivement ses deux chaussures au visage du chef d’état américain dans le soi disant but de « l’humilier ». Monsieur Bush évite les deux chaussures de justesse.

Ceci est la version que nous avons pu entendre ou lire dans les médias, et bien je vais vous révéler les dessous de l’affaire.

Revenons tout d’abord à l’essence de cette affaire, le 11 novembre 2008, Georges Bush reçoit Barack Obama à la maison Blanche pour effectuer la « transition ». Cependant les journalistes se sont posés une question à l’issu de cette transition : « t’étais invité toi ? », en effet les images de ce moment sont rarissime, par conséquent les journalistes sont très obscurs sur ce qui s’est passé ce jour là entre les murs de la Maison Blanche. En effet il serait formidable que les deux hommes se soient entendus et que l’un est même converti l’autre. Seulement quand on s’appelle monsieur Bush que l’on est texan, que l’on a eu un père président républicain, que l’on a suivi des cours à la Harvard Business School, que l’on a fait deux mandats successifs « d’homme le plus puissant du monde » et que l’on a trouvé « dieu » (oui mesdames et messieurs Georges Bush a trouvé dieu quand il s’est arrêté de picoler), on ne se fait pas influencé par un noir. Et puis quand on est noir au Etats-Unis, on ne fait pas confiance à un texan qui veut tirer sur des mexicains.
Le fait est que les deux hommes se sont entretenus sans que l’on puisse savoir de quoi. La seule chose qu’ait dite en public Georges Bush sur son successeur est la suivante: "Nos concitoyens ont choisi un président qui représente un triomphe dans l'histoire des Etats-Unis, un hommage au travail acharné, à l'optimisme et à la foi dans la promesse immuable qu'offre notre pays".
Cette phrase ayant été dite à une allocution radiophonique n’est en faite que celle de l’imitateur américain, Jim Meskimen. Georges Bush n’a jamais dit de telles choses concernant le nouveau président.
Depuis le 11 novembre 2008, Georges Bush craint le jour de ce fameux « 20 janvier 2009 », où il ne redeviendra plus qu’un simple citoyen américain.
Imaginez ce que ressent ce pauvre homme qui du jour au lendemain passera d’homme « le plus puissant du monde » à simple citoyen américain à égalité avec un « noir ». Cet homme doit ressentir un tel affront, lui qui avait arrêté de boire, ceci ne serait pas étonnant de le voir dans quelques mois dans une clinique de désintoxication ou dans des groupes de soutien d’alcooliques anonymes. D’ailleurs je lance un appel, si vous êtes américain, alcoolique et que vous participez à des groupes d’aide (et évidemment si vous parlez français), pensez à ne pas rejeter le petit « Larry » qui sera venu intégrer votre groupe de soutien. Car à moins que vous soyez aveugle ou que vous ayez passé trente ans en prison sans télévision, ayez de la compassion pour cet homme en détresse.
Bon bref, pour revenir à notre affaire, Georges (appelons-le seulement Georges dorénavant) à la suite de cet entretien avec Barack Obama, a eu une envie folle de prendre son jet « imprévision » et de voler vers l’Irak pour aller se balader un peu, histoire de se calmer à la suite de la « transition ».
Tandis que les télévisions du jet présentent une mosaïque de chaine internationale et américaine, Georges remarque ce jeune reporter sur la chaine Al-Baghdadia, c’est ainsi qu’une idée germe en lui.
Georges appelle son assistante et lui demande de se débrouiller pour qu’il puisse d’ici une heure, parler avec cet homme qu’il voit à la télévision.
50 minutes plus tard le numéro personnel de l’irakien est sur sa tablette (en effet, les secrétaires sont très performantes). Georges empoigne un téléphone sécurisé de l’avion (car les présidents n’ont pas le droit d’avoir de portable pour cause d’un trop fort risque d’espionnage, leur portable ne sont jamais sur eu, ils utilisent différents « téléphones-satellites.») et appelle le jeune journaliste.
Ne me demandez pas comment j’ai réussi à me procurer cet enregistrement (on ne dévoile jamais ses sources) :
(Sonnerie d’appel)
«- Allô, monsieur Mountarez al-Zaid?
- Non monsieur, c’est Mountazer al-Zaïdi!
- Oui et ben c’est ce que j’ai dis !
- Non, vous avez dit Mountarez al-Zaid !
- Bon je ne vous appelle pas pour ça !
(Légère coupure dû au téléphone satellite)
- Allo !
- Oui, oui, je suis là !
- Pourquoi m’appelez-vous sur mon portable personnel ?
- Je l’ai obtenu, peu importe comment je l’ai eu.
- Et a qui ais-je à faire ?
- Au président des Etats-Unis d’Amérique (petite musique patriotique avec roulement de tambour en fond).
- Et bien surprenant. Pourquoi m’appelez-vous ?
- J’ai un petit marché à vous proposer qui nous serait profitable à tout les deux… »
La suite de l’enregistrement n’est pas disponible.
Le tout est que le président a atterrit deux heures après son coup de fil au jeune journaliste, sur une des bases américaines près de Bagdad, celui-ci a immédiatement pris un véhicule banalisé avec chauffeur prêté par la base. Georges a rejoint Mountazer au Babylone Palace, un hôtel modeste de Bagdad. Le journaliste l’attendait dans une des suites du palace. Ma source affirme que les deux hommes ont passé environ deux heures dans la suite, celui-ci a tenté d’écouter à la porte où il a pu entendre la conversation des deux hommes qu’il a pu enregistrer sur dictaphone, laquelle il m’a fait transmettre :
« - Alors que faisons-nous pour ça ?
- Il faut trouver un geste fort ! (Bush)
- De quel type ?
- Du type atteinte physique.
(Bruit de pas)
- Tu me jettes tes pompes dessus ! Et tu me cries un truc comme: "creves!" pour que ce soit aussi une aggression verbale.

- Et ensuite ?
- Je les évite et après tu pars en courant vers la sortie. Je fais comme si je ne m’y attendais pas du genre « tiens je suis étonné ! »
- Et j’y gagne quoi dans l’histoire ?
- Tu deviens un héros pour ta société !
- Et vous, vous y gagnez quoi ?
- Et ben moi, je t’explique, les images vont faire le tour du monde, les journalistes parleront de moi et oublieront l’autre noir ! Ensuite les occidentaux vont avoir peur car ils vont croire que ton peuple se rebelle contre l’armée en Irak ! Le 20 janvier 2009, quand l’autre reprendra la main, ca sera le « bordel total » chez toi. Comme ça, je lui aie pourris ses relations internationales avant de lui redonner la place. De plus il n’a pas d’expérience, les américains se rendront compte que c’est un « bon à rien » et les républicains reviendront sur le siège et le congrès en 2012. Dans le meilleur des cas, le Congrès le vire à coup d’ « impeachment ».
Et je te jure que l’on ne refoutra plus jamais nos pieds dans ton pays, parole de texan !
- ça me parait honnête comme marché. »
(Fin de l’enregistrement)
C’est ainsi que Mountazer s’entrainera toute la nuit du 13 au 14 décembre 2008 à envoyer ses chaussures de taille 43.

Le 14 décembre 2008, jour de l’opération, tout se passe merveilleusement bien, Georges évite les deux chaussures successivement.
En effet ce qui m’a mis sur la voie pour cette affaire est que Bush a relativement bien esquivé les chaussures lancées, incroyable non ? Comme si il savait que Mountazer lui enverrait ses souliers.
Le seul problème pour plus de crédibilité est que le journaliste a été tabassé par les hommes de la sécurité. On ressent dans le regard de Bush une lueur qui a su dire : « merde, ce n’était pas prévu ça ! »

Epilogue :
Mountazer al Zaïdi est aujourd’hui un grand héros de la résistance irakienne contre l’occupation américaine. Néanmoins le plan diabolique des deux hommes s’étant assez mal déroulé du fait qu’ils avaient oublié certains détails tels que la réaction du gouvernement irakien. Mountazer al Zaïdi est actuellement en détention provisoire en l’attente de son procès, mais je pense qu’il sera vite libéré et excusé :
« "L'agression", filmée, symbolisant la colère et la frustration du monde arabo-musulman après huit années d'administration Bush, a été diffusée en boucle par les télévisions du monde entier et sur internet, transformant Mountazer al-Zaïdi en héros vengeur et icône de la résistance contre l'occupation américaine. Des manifestations de soutien pour exiger sa libération ont eu lieu dans de nombreux pays arabes, le parlement jordanien a observé une minute de silence en signe de solidarité, des centaines d'avocats se sont proposés pour assurer sa défense gratuitement, des télévisions arabes lui ont proposé un emploi (l'une d'entre elles, la libanaise NTV, propose même de le salarier "à compter de l'instant où la première chaussure a été lancée"), et la fille du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a annoncé qu'elle le décorerait de "l'ordre du courage". La marque de chaussures Baydan doit pour sa part faire face à un afflux de centaines de milliers de commandes pour le "modèle 271" judicieusement rebaptisé "Bush shoes". » (extrait d’un article de la République des lettres)
Cependant qu’en est-il de Georges Bush en ce moment ?
Vous ne l’auriez pas aperçu à votre groupe de soutien des "alcooliques anonymes" ?

L.P

#voir la vidéo#

09/01/2009

La première de notre e-tribune




Aujourd'hui grande ouverture: "The Crumble Tribune".



Une tribune faite pour les gens qui n'ont rien d'autre à faire que nous lire.




"Tout ceci ne peut que vous divertir car c'est à prendre au second voir au troisième degrée."

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ça tombe bien, on recherche : dessinateurs, "journaleux de merde à rubrique", journaleux "intellos", enfin que des cons dans l'ensemble, des gens qui ne souhaitent que dire leur avis.

Pourquoi "The Crumble Tribune"?
... si j'avais une réponse...

Pourquoi une tribune?
Car sérieusement plein de gens souhaitent écrire et cette tribune ne fera que répertorier les écrits de nos heureux journaleux amateurs! Histoire d'avoir un support et un endroit ou réunir nos opinions.


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